A. Introduction et portée élargie de la CSRD
La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) introduit une ère de transparence accrue pour les entreprises européennes et celles opérant au sein de l’UE, en étendant considérablement les obligations de rapport sur la durabilité. Avec la CSRD, l’UE vise à harmoniser les pratiques de reporting en matière de durabilité, fournissant ainsi aux parties prenantes des informations détaillées et fiables sur les impacts environnementaux et sociaux des entreprises.
Cette directive remplace la précédente Non-Financial Reporting Directive (NFRD) et abaisse les seuils d’application. Elle s’adresse désormais aux entreprises de plus de 250 salariés qui dépassent au moins l’un des critères suivants :
- 25 millions d’euros de bilan
- ou 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Ce changement intègre également les PME cotées en bourse (à l’exception des micro-entreprises de moins de 10 employés) et les entités non européennes générant plus de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires dans l’UE, y compris les obligations de reporting pour les filiales de groupes internationaux sur la démarche RSE de leur maison mère. Ces seuils sont très bas et s’appliquent donc à de plus en plus d’entreprises.
B. Défis et opportunités pour les ETI
Pour les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), qui se retrouvent désormais dans le champ d’application de la CSRD, cette directive représente à la fois un défi et une opportunité.
D’un côté, l’obligation de se conformer à des critères de reporting plus stricts et plus détaillés nécessite une mise à niveau des systèmes internes de collecte et de gestion des données de durabilité, ainsi que des investissements potentiels dans la formation des équipes et dans des audits de durabilité externes. D’un autre côté, l’alignement avec les normes de la CSRD offre aux ETI une chance de réévaluer et d’améliorer leurs pratiques de business, de durabilité, de renforcer leur réputation sur le marché, et d’attirer des investissements grâce à une transparence accrue.
Les ETI peuvent utiliser le cadre de la CSRD comme un levier pour intégrer davantage la durabilité dans leur stratégie d’entreprise, identifier des économies potentielles par l’optimisation des ressources et découvrir des opportunités d’innovation verte. La capacité à communiquer ouvertement sur les pratiques de durabilité peut également améliorer les relations avec les salariés, les clients, les fournisseurs et les partenaires commerciaux qui valorisent de plus en plus les critères ESG dans leurs décisions.
Préparer les ETI pour l’ère de la CSRD
L’adaptation à la CSRD représente un passage obligé pour les ETI, qui doivent désormais se préparer à répondre à des exigences de reporting plus exigeantes. Cette transition, bien qu’exigeante, est une étape cruciale vers une intégration plus profonde de la durabilité au cœur des pratiques de business. Pour réussir, les ETI doivent envisager des approches stratégiques pour le reporting de durabilité, incluant l’investissement dans des systèmes de données avancés, la formation continue des équipes, et le développement d’une communication transparente et authentique sur leurs engagements et performances en matière de durabilité. En anticipant ces changements, les ETI peuvent non seulement se conformer aux nouvelles réglementations mais aussi se positionner avantageusement dans un paysage économique de plus en plus axé sur la durabilité.
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