Cet article présente l’évolution du risk management et son impact sur le recrutement du risk manager.

Dans un contexte de mondialisation où la pression digitale rivalise avec la crainte de se faire disrupter, où les niveaux de contraintes réglementaires (RGPD, prévention de la corruption, devoir de vigilance et identification des tiers, conflits d’intérêt…) s’accroissent et la prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) devient incontournable, on constate que le risque est au cœur de la transformation de la société avec la crise environnementale, sociale et sociétale.
Les entreprises qui veulent prospérer durablement doivent donc embarquer le risque à la racine, dans toutes ses acceptions : on constate que la fonction de risk manager s’étoffe avec un périmètre d’intervention et d’influence très transversal en soutien du business.


1. Un métier autant technique qu’humain

C’est une fonction qui fait autant appel au management de projet, aux capacités d’analyse et de synthèse qu’aux compétences humaines. En effet si l’on parcourt rapidement les principales missions d’un risk manager, on s’aperçoit que cela suppose un profil très complet voire complexe dont les trois principaux axes d’activité sont :
– Identifier et cartographier les risques, les apprécier puis en assurer la prévention, en financer les impacts à travers l’assurance – ou pas, maitriser et gérer des risques (acceptation, transfert, diminution ou contournement), sans oublier la nécessité de définir la continuité de l’entreprise après le choc
– Intervenir en amont en contribuant à diffuser une culture des risques en interne, communiquer sur les risques en externe
– Assurer le reporting/ piloter et monitorer les risques.

Il devient essentiel d’avoir une approche globale – plutôt qu’en silo – du risque pour en coordonner la gestion et implémenter une politique qui aligne les intérêts des uns et des autres dans le sens d’une meilleure résilience.

Les dirigeants – qui sont toujours les responsables ultimes – optent de plus en plus pour un expert pour les seconder dans ce rôle très transversal où la rigueur mathématique alliée à la pédagogie charismatique permettront d’anticiper et de se préparer à l’imprévisible.

2. Le risk management une fonction en forte évolution qui monte en grade

L’entreprise, en perpétuelle confrontation avec le risque – qu’il soit de responsabilité ou de dommages – se tourne vers les nouvelles technologies pour y faire face. C’est pourquoi la data science devient de plus en plus importante dans la réalisation et la réussite de la fonction de risk manager. En effet, si toutes les entreprises savent aujourd’hui collecter les données, être ensuite capable de les analyser, les cartographier, en tirer des évaluations, fixer des seuils d’acceptabilité, anticiper les évolutions et estimer les coûts est une réelle source de performance pour l’entreprise.

Aux risques financiers, juridiques, légaux, fiscaux, opérationnels, de fraude, et d’environnement, s’ajoutent désormais cybersécurité, géopolitique, et réglementations internationales. La RSE exige l’intégration des enjeux ESG, rendant incontournables les risques sociaux et environnementaux, y compris la transition énergétique écologique. Cela explique l’ascension des risk managers dans la hiérarchie des entreprises : 44% sont rattachés au DG et 31% au DAF, selon l’AMRAE. La gestion des risques gagne ainsi en importance au sein des comités exécutifs.

3. Le risk manager participe à la création de valeur

Voir le management du risque comme créateur de valeur distingue les entreprises visionnaires des autres. Ce clivage est évident parmi nos clients lors des discussions sur le rôle et l’étendue des fonctions du risk manager. Certains sont persuadés de son apport à la performance, rentabilité, compétitivité, et durabilité de l’entreprise tout en protégeant son image et réputation. D’autres le voient seulement comme un centre de coûts et un ensemble d’obligations réglementaires.

Ensuite, le risk manager idéal est un chef d’orchestre avec des compétences en droit, finance, et business. C’est aussi un ingénieur ou geek capable de modéliser et de remettre en question les modèles de risques. Il sait analyser, présenter, et convaincre un Comex. Doté de bon sens et de rigueur, il développe des normes adaptées aux risques de l’entreprise. Son charisme facilite leur adoption par tous. Sa vision à long terme lui permet d’anticiper de nouveaux risques liés à des évolutions législatives ou sectorielles. Il est aussi un calculateur avisé, capable de prendre des risques calculés. En tant que lanceur d’alerte, il est stratège, tactique, et possède un leadership éthique.

Finalement, trouver ces personnalités exceptionnellement polyvalentes n’est pas simple. Il faut qu’elles possèdent les compétences et la compréhension du secteur nécessaires. Cela rend la recherche plus complexe. En parallèle, il est crucial de s’assurer que le candidat correspond à la culture de l’entreprise. C’est ici qu’un chasseur de tête, combinant conseil et recrutement, devient précieux. Son intervention fait réellement la différence.

La trajectoire et le positionnement de la fonction de risk manager sont en forte progression. La compétition pour attirer les meilleurs talents ne fera qu’augmenter. Donner l’importance méritée au recrutement de ce poste complexe est crucial. À long terme, cela devient un atout fondamental. Cela aide à développer une culture du risque pragmatique et efficace. Une culture qui est créatrice de valeur et alignée avec la stratégie de l’entreprise. Elle est aussi alignée avec le sens et l’intérêt sociétal de l’entreprise.

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