Concilier performance économique et transformation organisationnelle, coordonner vitesse, innovation et efficacité collective ; mais également pouvoir, et surtout vouloir mobiliser les valeurs d’engagement, de coopération et de confiance pour re-donner du sens à leur engagement professionnel, voilà les enjeux de l’ère digitale. Les métiers de protection stratégique y contribuent fortement.

Le monde dans lequel les entreprises évoluent a changé
Il s’est financiarisé. Globalisé. Nous sommes connectés et interconnectés en permanence. Les usages, les flux, les business models évoluent de plus en plus vite. Le rapport au temps change. Le filtre sphère publique sphère privée est de plus en plus ténu.

Le digital infiltre toutes les fonctions et la chaîne de valeur de l’entreprise, jusque dans son cœur de métier. Les lignes bougent et conduisent les entreprises à s’ouvrir, être plus agiles et flexibles, développer des processus d’innovation ouverte, et interagir avec toutes leurs parties prenantes pour co-créer la valeur. La gouvernance et le leadership s’en trouvent profondément impactés.

La transformation numérique est source d’opportunités à saisir et de nouveaux risques à appréhender et évaluer
L’entreprise est donc amenée à repenser sa stratégie, son organisation, son business model et les comportements. En termes de management, cela requiert des dynamiques collaboratives orientées vers le partage et l’ouverture, une meilleure gestion des ressources et des systèmes d’information.

L’information, sa gestion et sa protection, est devenue un actif clé.

Impact sur les métiers de protection stratégique
Dans cet environnement mouvant, il faut sensibiliser l’ensemble des parties prenantes aux nouveaux risques afin de :
• s’approprier le cadre réglementaire et normatif international de plus en plus complexe
• adapter le dispositif interne et les process
• intégrer le développement de référentiels de bonnes pratiques.
On observe d’ailleurs une forte interaction entre conformité aux normes réglementaires et éthique de comportement.

Le rôle des juristes, compliance officers et auditeurs est devenu essentiel afin de corréler la politique de compliance adoptée et mise en œuvre au management des risques tels que corruption, antitrust, conflits d’intérêts, transparence financière, data privacy, image et réputation, sécurité du système d’information : confidentialité, continuité d’activité, fraude, cybercriminalité, cyber sécurité.

Véritables business partners, ils doivent informer les salariés et les dirigeants de ces risques, des enjeux associés pour les sensibiliser et les responsabiliser afin d’assurer la sécurité du business. Pour ce faire, on constate que dans les entreprises les plus performantes, ils interviennent de plus en plus en amont des projets pour aider la direction et les opérationnels à évaluer les risques juridiques, compliance et extra financiers, devenus critiques dans ce monde interconnecté et agile.

De nouveaux profils émergent
Au-delà des compétences techniques, opérationnelles et un mindset « business oriented », les profils qui renforcent aujourd’hui ces fonctions transversales ont :
• de fortes qualités personnelles et rédactionnelles : rigueur, pragmatisme, réactivité, écoute et diplomatie, esprit d’analyse et d’organisation, sens du service
• une expérience « business » avérée pour comprendre et s’aligner sur la stratégie afin de participer à son implémentation, avec une vision long terme, en vue de générer de la valeur
• de réelles qualités relationnelles : orientés vers le changement et l’action créatrice, avec un fort self leadership, sens de la communication, proactifs, fédérateurs, du courage et le sens du risque.

Conclusion
La protection stratégique ainsi générée s’inscrit dans une dynamique collective, collaborative et responsabilisante, qui renforce la cohésion des employés, leur association et leur adhésion au projet d’entreprise, pour une meilleure proposition de valeur, et développe la fierté d’appartenance des salariés et de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.

Par Blandine CORDIER-PALASSE, Revue RH&M n°63, p.49 – 10/2016

Concilier performance économique et transformation organisationnelle, coordonner vitesse, innovation et efficacité collective ; mais également pouvoir, et surtout vouloir mobiliser les valeurs d’engagement, de coopération et de confiance pour re-donner du sens à leur engagement professionnel, voilà les enjeux de l’ère digitale. Les métiers de protection stratégique y contribuent fortement.

Le monde dans lequel les entreprises évoluent a changé

Il s’est financiarisé. Globalisé. Nous sommes connectés et interconnectés en permanence. Les usages, les flux, les business models évoluent de plus en plus vite. Le rapport au temps change. Le filtre sphère publique sphère privée est de plus en plus ténu. Le digital infiltre toutes les fonctions et la chaîne de valeur de l’entreprise, jusque dans son cœur de métier. Les lignes bougent et conduisent les entreprises à s’ouvrir, être plus agiles et flexibles, développer des processus d’innovation ouverte, et interagir avec toutes leurs parties prenantes pour co-créer la valeur. La gouvernance et le leadership s’en trouvent profondément impactés.

La transformation numérique est source d’opportunités à saisir et de nouveaux risques à appréhender et évaluer

L’entreprise est donc amenée à repenser sa stratégie, son organisation, son business model et les comportements. En termes de management, cela requiert des dynamiques collaboratives orientées vers le partage et l’ouverture, une meilleure gestion des ressources et des systèmes d’information. L’information, sa gestion et sa protection, est devenue un actif clé.

Impact sur les métiers de protection stratégique

Dans cet environnement mouvant, il faut sensibiliser l’ensemble des parties prenantes aux nouveaux risques afin de :
•s’approprier le cadre réglementaire et normatif international de plus en plus complexe
•adapter le dispositif interne et les process
•intégrer le développement de référentiels de bonnes pratiques.

On observe d’ailleurs une forte interaction entre conformité aux normes réglementaires et éthique de comportement. Le rôle des juristes, compliance officers et auditeurs est devenu essentiel afin de corréler la politique de compliance adoptée et mise en œuvre au management des risques tels que corruption, antitrust, conflits d’intérêts, transparence financière, data privacy, image et réputation, sécurité du système d’information : confidentialité, continuité d’activité, fraude, cybercriminalité, cyber sécurité. Véritables business partners, ils doivent informer les salariés et les dirigeants de ces risques, des enjeux associés pour les sensibiliser et les responsabiliser afin d’assurer la sécurité du business. Pour ce faire, on constate que dans les entreprises les plus performantes, ils interviennent de plus en plus en amont des projets pour aider la direction et les opérationnels à évaluer les risques juridiques, compliance et extra financiers, devenus critiques dans ce monde interconnecté et agile.

De nouveaux profils émergent

Au-delà des compétences techniques, opérationnelles et un mindset « business oriented », les profils qui renforcent aujourd’hui ces fonctions transversales ont :

•de fortes qualités personnelles et rédactionnelles : rigueur, pragmatisme, réactivité, écoute et diplomatie, esprit d’analyse et d’organisation, sens du service
•une expérience « business » avérée pour comprendre et s’aligner sur la stratégie afin de participer à son implémentation, avec une vision long terme, en vue de générer de la valeur
•de réelles qualités relationnelles : orientés vers le changement et l’action créatrice, avec un fort self leadership, sens de la communication, proactifs, fédérateurs, du courage et le sens du risque.

Conclusion

La protection stratégique ainsi générée s’inscrit dans une dynamique collective, collaborative et responsabilisante. Elle renforce la cohésion des employés, leur association et leur adhésion au projet d’entreprise, pour une meilleure proposition de valeur. Puis, elle développe la fierté d’appartenance des salariés et de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.