En juillet, nous nous étions concentrés sur les questions à se poser pour évaluer l’efficacité des instances de gouvernance et d’exécution durant la première phase de la crise sanitaire. Aujourd’hui, face à sa poursuite, nous nous projetons vers le futur pour montrer comment l’évaluation de son ComEx/CoDir peut dynamiser l’entreprise.

1| Pourquoi lancer l’évaluation du Comex/Codir en cette période de peu de visibilité ? Cela ne risque-t-il pas de perturber des équipes déjà sous pression du fait de la situation exceptionnelle ?

• Il est encore plus important d’avoir une équipe soudée à la barre par grand vent. Tester la qualité des relations est une façon de s’assurer que l’entreprise garde son cap malgré les vents contraires.

• La performance de l’équipe dépend aussi des expertises et compétences à bord : se demander si on a bien tous les skills nécessaires autour de la table pour décider rapidement tout en mesurant les risques est essentiel, justement parce qu’on est en crise.

• La qualité des relations entre le Codir/Comex et les autres managers est fondamentale pour une exécution efficace : évaluer la qualité du fonctionnement et des interactions au sein du senior management est nécessaire pour renforcer la performance de l’entreprise.

• Définir la tactique pour mettre en œuvre la stratégie relève de l’art de la guerre et renforce l’agilité et l’adaptabilité dans l’exécution.

Prendre la décision d’évaluer son Comex/Codir maintenant est donc la meilleure façon de soutenir les dirigeants et protéger l’entreprise tout en l’aidant à se développer.

Consacrer du temps à cet assessment permet à chaque membre du Comité de prendre du recul. S’octroyer ce temps alors qu’on manque totalement de visibilité peut être vu comme une hérésie. Notre conviction est qu’au contraire, cela apportera un nouveau souffle, renforcera la dynamique et la vision portée par l’équipe dirigeante.

2| Comment évaluer un Comex/Codir dans l’environnement complexe de 2020 ?

Nous recommandons à nos clients que chaque membre du Comex/Codir fasse son auto-évaluation selon trois axes :

• Comportement et réalisations depuis le début de la crise sanitaire

• Gestion des conflits qui ont pu éclore. En effet, il nous semble qu’en ces périodes agitées, avoir des débats constructifs est une force pour l’entreprise.

• Estimation de la qualité des relations et compétences de leur cercle de confiance – qui peut inclure des personnes différentes du Comité.

Puis recourir à un organisme externe pour évaluer l’ensemble. Qu’il suive, comme nous, une méthodologie combinant des outils de diagnostic reconnus et des entretiens ou pas, faire appel à des consultants aide à une évaluation plus en profondeur et transparence pour deux raisons. D’une part, les collaborateurs se livrent plus facilement, d’autre part être externe permet recul et détachement pour une analyse plus objective.


Evaluer pour gagner en efficience

Pour conclure, ce n’est pas parce que l’équipe de direction est constituée d’éléments brillants que la dynamique de groupe donne un leadership fort et uni, surtout dans le contexte actuel. Conduire un assessment permettra d’identifier les comportements ou postures à faire évoluer et les mesures à prendre pour améliorer l’efficacité de groupe – donc de dynamiser l’entreprise en capitalisant sur son actif immatériel essentiel : ses ressources humaines.