Par Blandine CORDIER-PALASSE, La Revue RH&M N°87

Lorsqu’on parle d’ESG, le réflexe est de se focaliser d’abord sur les enjeux environnementaux (le E de ESG), puis les enjeux sociaux et sociétaux couverts par le S. Pourtant, sans bonne gouvernance (le G de notre acronyme) on risque un scandale. Des grands groupes tels que Accenture, Wirecard, Renault ou Volkswagen l’ont malheureusement vécu.

5 axes pour une stratégie ESG robuste et efficace :

1. S’engager et participer : qu’il soit impulsé par le comité de direction ou par le conseil d’administration. L’engagement doit être en cohérence avec la culture et la stratégie de l’entreprise. Il faut le formaliser et l’annoncer pour embarquer les équipes. Participer, c’est rejoindre des initiatives de place, selon son industrie : pour montrer que l’engagement n’est pas greenwashing

2. S’organiser. Donner les moyens humains et opérationnels de réussir en formant une équipe – et en désignant ses relais au sein des filiales –, en définissant sa gouvernance et les canaux d’information tant verticaux que transversaux

3. Définir puis déployer un plan d’action : sur la base d’un état des lieux. Il faut d’abord sélectionner les enjeux ESG clés pour l’avenir – en cohérence avec la stratégie de développement et la culture de l’entreprise. Il faut ensuite développer des feuilles de route. Enfin, il faut fixer des objectifs d’amélioration, des échéances et des KPI

4. Monitorer les progrès et produire des reportings

5. Communiquer et assurer la juste transparence, étape primordiale pour faire bouger les lignes et évoluer les indicateurs.

Si la prise en compte des critères ESG constitue encore un défi pour certaines entreprises, les sociétés cotées ont pris conscience que l’ESG est un enjeu incontournable pour développer ses performances, valoriser son image et pérenniser l’entreprise. Les données financières ne suffisent plus. Selon le ministère de la transition écologique, il faut un bon reporting RSE extra financier afin de communiquer sur les implications sociales, environnementales, sociétales de ses activités et sur son mode de gouvernance. Sa mise en œuvre requiert des qualités opérationnelles particulières : maitrise de la réglementation, de la gestion des données, connaissance des KPIs et appétence pour l’innovation.

Les compétences techniques ne sont peut-être pas les mêmes que pour la compliance. Toutefois, les objectifs – assurer la pérennité de l’entreprise en réduisant les risques et en instaurant une culture profondément éthique – convergent. Et les soft skills nécessaires pour les atteindre sont, eux, alignés et très similaires.

Qu’est-ce qu’on en retire lorsqu’on est RH ?

L’intégration de la compliance dans l’organisation des entreprises a près de 10 ans d’avance sur l’ESG. Celles qui ont mis en place des programmes robustes et des équipes structurées ont minimisé leurs risques dans un monde où les exigences réglementaires ne cessent d’augmenter. Celles qui ont choisi de mettre la compliance au cœur de leur réflexion stratégique ont une longueur d’avance aujourd’hui.

Anticipez ! Structurez votre organisation et renforcez vos équipes ESG avec des talents qui sauront embarquer managers et collaborateurs vers une évolution durable et profitable pour l’entreprise.

Mots clés : Environnement, Enjeux sociaux, Enjeux sociétaux, Gouvernance, Conformité, Ressources Humaines, Responsabilité.

Référence : https://www.linkedin.com/posts/blandine-cordier-palasse_responsable-rse-une-fonction-qui-monte-activity-6986328653160706048-bUFS?utm_source=share&utm_medium=member_desktop